Notre Dame des Landes : gaspillage à tous les étages !

L'État a prévu de supprimer plus de 2000 hectares de terres agricoles pour y construire le site aéroportuaire et ses dessertes. A l'heure où l'on réalise l'importance des terres agricoles pour notre autonomie alimentaire et le devoir de les préserver, le projet d'aéroport est déjà archaïque. En effet, le cahier des charges auquel est soumis AGO-Vinci ne prévoit pas de compenser les terres agricoles perdues et l'impact réel sur l'agriculture ira bien au-delà d’une simple disparition de surface agricole utile (désorganisation de l’ensemble de l’élevage et de la production laitière du département...).

D'autre part, ce choix de développement et d’aménagement du territoire déséquilibré aura pour effets de concentrer population, emplois, richesses, infrastructures et pollutions. Il s'agit tout simplement d'une métropolisation de l'espace avec une périphérie dortoir ! Nous ne pouvons accepter un aménagement du territoire déséquilibré quand nous savons pertinemment que la raréfaction du pétrole entrainera une hausse des coûts aussi bien pour les habitants devant venir travailler tous les jours en métropole que pour les voyageurs qui utiliseront l'avion alors que l'heure est aux économies d'énergie.

Nous nous inquiétons également du coût de cet investissement. La décision modificative du budget régional présentée en session rappelle que les prix évoluent et que cette actualisation avait été « oubliée ». La Région doit donc rallonger sa provision budgétaire de 2,5 M € et risque de le faire régulièrement car dans un syndicat mixte, les financeurs sont solidaires.

Ce projet fait l'objet de contestations de nombreux citoyens, élus locaux et associations de défense de l'environnement. Nous soutenons le Collectif d'élus Doutant de la pertinence de l'aéroport Notre Dame des Landes (CeDpa) et appelons à manifester avec lui les 8, 9 et 10 juillet prochains.

Dominique RAMARD
Président du groupe Bretagne Ecologie
Conseil Régional de Bretagne